Diagnostiqueur immobilier certifié, comment trouver le bon ?

Être diagnostiqueur ne s’improvise pas ! La réglementation en vigueur encadrant ce métier est assez stricte, avec l’obligation d’être titulaire d’une certification agréée.

Faire appel à un diagnostiqueur certifié et qualifié

Le professionnalisme et la compétence d’un diagnostiqueur reposent sur deux critères essentiels. Notons que ces points sont autant valables sur la Métropole que dans les DOM TOM.

L’agrément

La loi en vigueur impose à tout diagnostiqueur immobilier d’être titulaire d’un certificat de compétence. Seuls 12 établissements sont aptes à délivrer ce document, d’accréditation COFRAC (Comité français d’accréditation).

Force est de mentionner que cette qualification est obligatoire, du fait qu’elle atteste des compétences du professionnel. Sa durée de validité maximale est de 5 ans. Une fois ce délai passé, le diagnostiqueur doit repasser des examens théoriques et pratiques. C’est la seule condition pour qu’il puisse continuer à exercer.

L’assurance

Le diagnostiqueur immobilier a-t-il souscrit une assurance de responsabilité civile professionnelle ? Ce critère est important pour les particuliers. Il s’agit d’une police de protection en cas de litiges.

Comment trouver un diagnostiqueur certifié et qualifié ?

Afin de ne pas se tromper sur le choix du diagnostiqueur immobilier, il est recommandé de directement consulter l’annuaire des diagnostiqueurs certifiés en ligne. Il s’agit d’un support publié par le Ministère de l’Égalité des Territoires et du Logement.

L’ADI (annuaire des diagnostiqueurs immobiliers) est également un moyen de vérification de la validité du certificat du professionnel choisi.

Défaut de diagnostiqueur, quels sont les risques encourus ?

Si un particulier fait appel à un diagnostiqueur immobilier, qui n’est pourtant pas titulaire du fameux certificat, il encourt une amende de 1500 euros. Cette sanction pécuniaire pousse ainsi chacun à redoubler de vigilance avant d’engager un diagnostiqueur. En moment de la signature du contrat, il convient de vérifier certains points, dont le certificat et sa validité ainsi que son attestation d’assurance.

Diagnostiqueur immobilier, comment reconnaître les sérieux des faux ?

Comment reconnaître un diagnostiqueur immobilier sérieux, parmi la ribambelle de prestataires sur le marché ? Voici quelques pistes pour savoir si le professionnel dispose des compétences nécessaires à l’accomplissement de la tâche :

  • Le numéro de certificat, qui peut être vérifié dans l’annuaire des diagnostiqueurs certifiés ;
  • La visite physique du logement par le professionnel. En effet, un diagnostic par téléphone est quasi-impossible ! Durant la visite, il est important que le concerné puisse voir toutes les pièces.
  • L’usage de matériels adéquats : certains diagnostics comme celui de la performance énergétique ou sur les risques d’exposition au plomb requièrent l’usage d’équipements spécifiques.
  • Les tarifs trop alléchants : pour des résultats de qualité, il faut y mettre le prix. Certains prestataires font baisser les prix, pour des travaux assez médiocres. En outre, pour faire quelques économies sur la prestation, il est conseillé de grouper les diagnostics, plutôt que de les faire séparément.

Même en cas de collaboration avec une entreprise, qui emploie plusieurs salariés, il est toujours indispensable de s’assurer de la certification du professionnel qui réalise le diagnostic.

Comment reconnaître un diagnostiqueur certifié sérieux ?

Un diagnostiqueur sérieux se reconnaît par son temps d’intervention. L’on pense souvent que plus la durée est longue, mieux le travail sera fait. Cela n’est vrai qu’en partie, car certains diagnostics peuvent se faire sur une courte durée. Il s’agit notamment :

  • D’un DPE. Pour ce diagnostic, il suffit de relever quelques informations sur le logement et de noter les données sur la consommation de chauffage sur les factures. Concrètement, cela peut prendre 10 minutes.
  • D’un DAPP ou diagnostic amiante locatif. Pour cette intervention, le professionnel n’aura qu’à vérifier que les faux plafonds, la protection périphérique de tuyaux (calorifugeages) ou les flocages ne sont pas amiantés. Pour un logement qui n’est équipé d’aucun de ces éléments, l’intervention peut se faire en 5 minutes, sur utilisation d’un logiciel.

DOM-TOM : le DPE n’est pas obligatoire

Le diagnostic de performance énergétique d’un logement est un document, qui relate la quantité d’énergie réellement consommée ou estimée du lieu. Il permet de classer le bâtiment selon les valeurs de référence énergétique. Cela permet aux utilisateurs de comparer et évaluer les performances en énergie du logement. Pour les logements énergivores, le DPE propose des recommandations pour améliorer certains points.

En Métropole, ce diagnostic est obligatoire, tant dans la vente que dans la location. En revanche, dans les DOM-TOM, le climat n’est pas propice à la détermination de la consommation énergétique. En effet, les méthodes appliquées comme en Métropole, sont caduques en outre-mer.

Par ailleurs, il y va dans l’intérêt des DOM TOM de mettre en place des modes de calcul en adéquation avec les spécificités du climat, de l’occupation ou de la construction des bâtiments. C’est ainsi qu’est né le DPE-G, suite à une délibération du conseil général de la Guadeloupe du 19 avril 2011. Il s’agit d’un document qui mentionne les modes de calcul adaptés, en incluant l’existence d’une installation de climatisation dans le logement.