Immobilier : les disparités se creusent entre les grandes villes

Aujourd’hui, il coûte plus cher de devenir propriétaire dans les onze plus grandes villes hexagonales qu’il y a 1 an. Telle est le constat que fait le courtier Empruntis sur son étude semestrielle réalisée auprès des nouveaux acquéreurs immobiliers. Avec de fortes disparités selon les villes.

Du simple au triple

L’étude se porte sur l’évolution des mensualités nécessaires pour acheter un bien 60m2 dans les 11 plus grandes villes françaises.

Les mensualités de prêt immobilier ont grimpé sur l’ensemble de ces villes en 12 mois, c’est un fait.

Avec Paris (+9,2%), Bordeaux (+8,5%) et Strasbourg (+5,6%) sur le podium. Montpellier et Lille ferme la marche avec des augmentations respectives de 1,6% et 1,4%.

Des augmentations qui ont pour conséquence de creuser encore davantage les écarts entre les villes. Par exemple, pour acquérir un 60m2 à Marseille, il faut débourser en moyenne 698 euros par mois, alors qu’au même moment dans la capitale, c’est 2 474 euro pour la même surface, soit 3,5 fois plus.

Les raisons de tels écarts

Les raisons sont à chercher dans la hausse des prix dans ces villes. Selon Cécile Roquelaure, directrice communication et d’études d’Empruntis « Les prix en hausse représentent 89% de la hausse de la mensualité à Bordeaux, 83% à Strasbourg, soit les trois villes où les mensualités ont le plus augmenté ».

L’attractivité des villes est également à mettre en exergue, notamment la ville de Nantes qui devance désormais Montpellier au classement des mensualités. Alors que la première s’est énormément développée au cours des dernières années et attire de plus en plus de travailleurs en provenance d’île de France, Montpellier est une ville étudiante avec un taux de chômage assez important.

Une hausse des mensualités qui ne devrait pas s’arrêter tout de suite.

« Sauf accident, la tendance à la hausse du marché va durer encore entre cinq ou sept ans », selon Sébastien de Lafond, fondateur et directeur de MeilleursAgents.